Les églises communales au sein de la société française
Une
église n'est pas un bâtiment ordinaire. Dans un village ou un quartier,
l'église est souvent un point de repère et la communauté s'est construite
autour d'elle. Il serait alors intéressant de comprendre
les dispositions légales qui règlementent son usage et de rappeler les
droits et les devoirs qui incombent à chacun.
Un patrimoine inaliénable et imprescriptible
Aux termes de la loi du 9 décembre
1905, les édifices qui servent à l’exercice public des cultes et les objets
mobiliers qui les garnissent sont propriété de l’Etat et des communes. En conséquence, il ne peut pas être
entrepris de travaux sur l’immeuble ou sur les meubles sans accord exprès de la
commune propriétaire. De plus, la commune propriétaire n’a pas la jouissance de
son bien. Ce bien est mis à la disposition du clergé et des fidèle, il est
affecté au culte. Les édifices concernés font partie du domaine public de la
commune, ils sont inaliénables, imprescriptibles et insaisissables.
Les édifices
affectés à l’exercice du culte sont inaliénables : ils ne peuvent être ni
vendus, ni donnés, ni détruis sans avoir été au préalable désaffectés de leur
usage cultuel puis déplacé du domaine public. Les biens du domaine public sont imprescriptibles
: un bien sorti illégalement du domaine public peut être revendiqué par la
collectivité concernée sans limite dans le temps.
Les biens
immeubles et les biens meubles
Les
immeubles par nature comprennent le sol, les constructions qui y sont
incorporés et les éléments qui font corps avec ces derniers, comme les portes,
les fenêtres, les statues colonnes, les vitres en place dans l’édifice, les
hôtels, les peintures murales et les fresques.
Les biens meubles quant à eux
sont ceux qui peuvent se transporter d’un lieu à l’autre, les tableaux, les
livres, l’orfèvrerie. Certains meubles sont qualifiés d’immeubles par
destination ; les objets doivent appartenir au même propriétaire que l’immeuble
dans lequel ils se trouvent, ce propriétaire les y ayant placés car ils sont
indispensables à l’utilisation de l’édifice (mettre une image).
La
commune propriétaire
Depuis la
loi du 9 Décembre 1905, complété par les lois de 1907 et 1908, qui institue la
séparation des Eglises et de l'Etat, les communes sont propriétaires des
édifices cultuels catholiques construits avant décembre 1905 et de leurs
contenus. "Les édifices affectés au culte lors de la promulgation de la
loi du 09 décembre 1905 et les meubles les garnissant deviendront la propriété
des communes sur le territoire desquelles ils sont situés, s'ils n'ont pas été
restitués ni revendiqués dans le délai légal." Loi du 09 décembre 1905,
art. 9 paragraphe 1.
La commune assure la garde et la
conservation des objets mobiliers classés au site des monuments historiques
dont elle est propriétaire, affectataire ou dépositaire, les dépenses
nécessitées pour cela étant obligatoires (art. L622-9 du code du patrimoine ;
art. L2321-2 alinéa 26 d code général des collectivités territoriales). Par
ailleurs, la commune peut prendre en charge l’installation électrique ou les
dépenses de chauffage si elles sont nécessaires à la conservation de l’immeuble
et de son mobilier.
En
conclusion, les propriétaires et les affectataires ont chacun des droits et des
obligations. Ainsi, seul le dialogue et le respect mutuel permettent de conserver et
de valoriser le patrimoine spirituel au bénéfice de la population et des
générations futures.
Il est important de rappeler vos sources car vous pouvez être attaqués pour plagiat. (Principe de propriété intellectuelle). Ici le délit aurait un impact mineur, mais tout de même, l'EMC suppose le respect de la loi.
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